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Article de Charles Vincent paru dans
Charente-Maritime magazine
n°4 année 99, (rubrique Art et Culture) |
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La carte
de visite d'Alain Paul Dony mentionne "Peintures, Sculptures,
Performances." Performances ? Le mot est trompeur, car Alain Paul Dony
n'est pas prétentieux. Plutôt réservé, silencieux. |
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Alain Paul Dony Esquisses de Tantale Les "performances" qu'annonce ce jeune artiste pluridisciplinaire sont à prendre au sens anglais de spectacle: chaque été, sur le vieux port, sous le pseudonyme d'Alpado, Alain Paul Dony exécute en direct des peintures à l'aérosol. Un spectacle de rue qu'il est un des premiers aérofresquistes européens à réaliser. Mais ses performances peuvent aussi bien s'entendre au sens ancien d'accomplissement. Car son oeuvre de sculpteur est aussi accomplie que ses aérofresques sont spectaculaires. Accomplie, mais dans l'inachèvement, tant ses sujets sont en perpétuelle évolution. Comme les singes et les têtes primitives de sa période "chaînon manquant" ; comme ses émouvants petits mendiants moyénageux à capuche, modelés dans une terre auto-durcissante ; comme ses personnages figés dans leur naissance, esquisse de femmes charnues, de lézards à collerette, d'éléphanteau, de lapin carnivore, tous peinant à s'extirper de gangue de gypse, d'albâtre ou de serpentine noire... |
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Dans le joyeux désordre de
l'atelier Co-T parseméde plantes-vertes s'étale un bric-à-brac
hétéroclite : sculptures bien sûr, esquisses, dessins,
tableaux, blocs de minéraux de récupération, mais
aussi de percussions africaines, masques rituels Yakouba, souvenir d'un
long séjour chez des artistes de Côte-d'Ivoire. Car si Alain
Paul Dony est silencieux, il est en revanche très remuant. L'été,
il gagne sa vie dans les rues en peignant à l'aérosol. Parfois,
il sculpte un bas-relief pour la devanture d'un commerçant, réalise
la déco. d'un bar techno. ou restaure les gargouilles d'une cathédrale.
Chaque semaine, il s'évertue à inculquer quelques notions
artistiques aux gamins désoeuvrés d'un foyer voisin. Et
toute l'année, il préside à la destinée de
son association Co-Temporaire (d'où Co-T) qui ambitionne de devenir
un lieu de rencontres entre artistes de tous horizons... Pour en savoir
plus, il suffit de s'abonner à la revue de l'association, Tantale. Charles Vincent |
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